Fragment de vitrail héraldique, dont les armes ont été perdues, représentant la parabole du riche et de Lazare. Au centre, des personnages richement vêtus festoient autour d’une grande table. Au dessous, le pauvre Lazare, mourant de faim, tend une coupe dans leur direction, tandis que des chiens lèchent les ulcères sur ses bras et ses jambes. De part et d’autre figurent devant des piliers la Vierge à l’Enfant sur un croissant de lune et saint Jean bénissant un calice d’où sort un serpent.

Vitrail fragmentaire, cadre en plomb fendu dans l’angle inférieur gauche, quelques fentes, un plomb de casse, deux compléments de verres anciens de provenances diverses, remonté à l’envers dans l’angle inférieur gauche, avers abrasé et légèrement corrodé.

Ce panneau fragmentaire a été fortement réarrangé. En l’absence d’écu armorié ou d’une inscription du commanditaire, celui-ci ne peut être identifié. Saint Jean apparaît peut-être en tant que patron du donateur.

La localisation d'origine du vitrail tout comme le peintre verrier ne sont pas identifiés. Le traitement des émaux rappelle les oeuvres réalisées au début du XVIIe siècle en Suisse. Des rapprochements stylistiques peuvent notamment être effectués avec le travail du zougois Michael IV Müller (1627-1682), tels que le panneau héraldique de 1661 de Johann Herster avec la décapitation de saint Jean-Baptiste (FR_386) aujourd’hui en mains privées, ou le médaillon de 1671 de la commune de Baar avec saint François d’Assise (VAM_2) qui se trouve au Victoria and Albert Museum à Londres. Le présent vitrail se distingue cependant des oeuvres de ce maître, notamment part ses différences de traitement dans le modelé des visages et la finesse d'exécution.