Vitrail rectangulaire représentant, sur un fond damassé bleu et un sol herbeux, saint André en pied, tourné de trois-quarts vers la gauche, portant la croix de son martyre. La figure se trouve sous un cadre architectural composé de deux colonnes soutenant un arc surbaissé, dont les écoinçons sont ornés de putti tenant des guirlandes. Le soubassement qui comporte la date est décoré d’une frise à motifs quadrilobés.

Traces de corrosion, un complément dans le fond damassé.

En l’absence d’écu armorié et d’inscription, le donateur de ce panneau ne peut pas être déterminé.

Par certains aspects, le style et la composition du présent vitrail rappellent le travail du peintre verrier bernois Hans Funk (vers 1470-1540). Sa confrontation avec le vitrail aux armes de Wolfgang von Erlach daté de 1538 (BE_787), aujourd’hui conservé dans l’église réformée de Jegenstorf, montre notamment des similitudes au niveau de l’encadrement architectural, avec ses colonnes décorées de feuilles d’acanthes et sa frise à motifs quadrilobés. Une bordure similaire apparaît également sur un vitrail héraldique cistercien attribué au même peintre verrier et daté de 1536 (FR_39), aujourd’hui conservé au Musée d’art et d’histoire de Fribourg. Cependant, au vu des différences d’exécution (finesse du dessin, tracé du visage et des mains) et de la date tardive de 1539 inscrite sur le présent panneau (Funk est banni de Berne en 1539 et décède peu après à Zurich), il semble plus raisonnable d’attribuer cette oeuvre non pas au maître, mais à un membre de son atelier ou de son entourage.
De plus, le motif de putti qui orne la partie supérieure du panneau se retrouve de manière similaire sur un vitrail de 1563 aux armes de Niklaus von Praroman (FR_239). Il est attribué à un peintre verrier bernois non identifié (Bergmann, 2014, p. 748).

La provenance valaisanne du panneau évoquée par Deonna (1929, p. 25) concerne probablement le lieu d’achat du vitrail, et non pas sa localisation d’origine ou son lieu de production qui demeurent à ce jour inconnus.

Cité dans :

• Deonna, 1929, p. 25, n° 3435.

• Bergmann, 2014, p. 748, n° 239.1