Médaillon représentant un écu aux armes de la famille de La Palud.

Fentes à gauche, grisaille presque entièrement disparue (aucune trace sur l’écu droite), traces de corrosion, griffures du verre liées au nettoyage de la corrosion, mise en plomb moderne.

Ce médaillon va de paire avec le rondel aux armes de La Palud et d’une famille alliée non identifiée (GE_2252), également dans la collection du Musée Ariana. Ils font partie, avec celui de l’auberge de la Tour Perse (GE_2253), des quelques rares vitraux médiévaux profanes genevois à avoir été conservés jusqu’à aujourd’hui. En regard d’autres créations de cette période, Lapaire (2008, p. 23) a estimé leur datation entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle. De petits rondels héraldiques similaires sont connus en Suisse au long des XIVe et XVe siècles, à l’instar de trois médaillons aux armes non identifiées conservés dans la Wallfahrtskapelle Heiligkreuz (Bernrain) à Kreuzlingen dans le canton de Thurgovie, datés vers 1390 (TG_1371, TG_1372, TG_1373).

La famille genevoise de La Palud, originaire de Jussy (GE), est citée dès 1343. En 1461, Perronet de La Palud, issu de la branche de la famille établie au Petit-Saconnex, est reçu bourgeois (Dumont, 1961, p. 139). En l’absence de plus amples informations, le commanditaire du présent vitrail ne peut pas être identifié.

Plusieurs peintres verriers importants ayant été actifs à Genève avant la Réforme (Deonna, 1942, p. 216), la réalisation de ces rondels pourrait être genevoise. Malgré l’exécution et le format modestes du médaillon, les petites fleurs de l’écu montées en chef d’oeuvre témoignent de la maîtrise technique de leur exécutant.

Les deux rondels ont été trouvés dans la maison sise au 4, rue des Corps-Saints à Genève, au premier étage (Deonna, 1929, p. 26).

Cité dans :

• Deonna, 1929, p. 26, n° F. 82.

• Winiger-Labuda, 2001, p. 405, note 255.

• Lapaire, 2008, p. 23, fig. 18.