Nom

Auguste Labouret, Paris

Dates d'activité
1902–1962
Auteur·e et date de la notice
Camille Noverraz 2015
Lieux avec objets
Informations sur l'atelier

Après avoir interrompu ses études de droit, le Laonnois Auguste Labouret (1871-1964), se tourne vers une carrière artistique et s'inscrit à l'école des Beaux-Arts de Paris. Il suit aussi les cours de l'école du Louvre, de l'Académie Julian et de l'atelier Colarossi. Son intérêt pour l'architecture le pousse vers le domaine du vitrail, et après avoir travaillé avec un maître-verrier du nom de Tamori, il ouvre un premier atelier de vitrail et mosaïque en 1902 à la rue du Cherche-Midi. Il s'entoure dès 1919 d'un collaborateur, Pierre Chaudière, choisi pour ses qualités de dessinateur. La même année, Auguste Labouret est chargé par l'administration des Beaux-Arts d'établir un rapport sur l'état des verrières classées de France, et est mandaté par la Commission des Monuments historiques pour restaurer les vitraux anciens dans les édifices classés, tels qu'Amiens, Quimper, Rouen, Soissons, la basilique de Saint-Quentin, la Sainte-Chapelle, travail de longue haleine très enrichissant pour sa pratique de verrier. A la recherche de nouvelles techniques permettant une meilleure solidité du vitrail, il met au point une dalle de verre travaillée au burin ou au marteau qu'il présente au Salon des artistes décorateurs de 1932, et qu'il utilise pour la réalisation des vitraux de l'église Sainte-Eugénie de Soissons en 1933 (qui seront détruits lors de la seconde guerre mondiale et qu'il devra remplacer). La même année, il dépose le brevet du vitrail en dalle de verre cloisonné ciment (Day, 2005, p. 23-30). On doit à Auguste Labouret des verrières dans de nombreux édifices religieux, dont la basilique de Saint-Quentin (Région Picardie, n.d.), l'église Saint-Eloi de Roscanvel ("L’église Saint-Eloi", n.d.), Sainte-Thérèse de Poitiers (Véronique D. , 2013), et la décoration de plusieurs bâtiments publics d’importance (le hall de la gare Saint-Lazare à Paris, les Galeries Lafayette, le casino de Vittel, ainsi que des mairies, théâtres, cinémas etc.) (Trannois, n.d.). Labouret réalise notamment la décoration murale et lumineuse du paquebot Normandie en dalles de verre taillées au burin. Participant à de nombreuses manifestations et expositions, il fait connaître son travail dans le monde entier (Dictionnaire des artistes décorateurs, 1954, n.p.). C’est ainsi qu’il obtient, en dehors de la France, plusieurs commandes au Canada, en Angleterre, Italie, Allemagne, Portugal, Cuba, Japon et Amérique du sud (Trannois, n.d.). Labouret remporte notamment en 1945 le concours pour la réalisation des 240 verrières de la Basilique Sainte-Anne de Beaupré au Canada, l’une de ses oeuvres majeures (Day, 2005, p. 31). Très impliqué socialement, Labouret devient Président du syndicat général des Cristalleries et verreries d’art de France, membre du jury de l’Ecole des Métiers et des Arts appliqués à l’Industrie, et est nommé Chevalier de la légion d’honneur en 1937 (Dictionnaire des artistes décorateurs, 1954, n.p.). Son atelier ferme en 1962, après soixante ans de carrière, deux ans avant son décès (Day, 2005, p. 33).

Bibliographie

Dictionnaire des artistes décorateurs. (1954, mai). Auguste Labouret. Revue mobilier et décoration (4), n.p.

Day, G. (2005). Un artiste de renommée internationale : Auguste Labouret (1871-1964) : maître verrier, maître mosaïste. Gauheria : le passé de la Gohelle (57), 23-34.

Véronique D. (2013). Potiers, église Sainte-Thérèse, vitraux d’Auguste Labouret [Billet de blogue]. Repéré le 16 octobre 2015 à : http://vdujardin.com/blog/poitiers-sainte-therese-vitraux-labouret/

Trannois, M. (n.d.). Auguste Labouret. Repéré le 16 octobre 2015 sur le site Histoire et généalogie axonaise : http://www.genealogie-aisne.com/perso/labouret.htm

Région Picardie. (n.d.). Inventaire général [Base de données]. Repéré le 16 octobre 2015 à : https://inventaire.picardie.fr/recherche/globale?ou=Saint-Quentin&texte=Perret+Auguste&qui=Labouret+Auguste

http://www.genealogie-aisne.com/perso/labouret.htm

L’église Saint-Eloi. (n.d.). Repéré le 16 octobre 2015 sur le site de l’administration de Roscanvel : http://www.roscanvel.fr/patrimoine-leglise-saint-eloi-pxl-11_41_47.html