Médaillon représentant un écu avec une ouverture en plein cintre avec une herse entre deux tours, surmontée d'un soleil rayonnant.

Grisaille presque entièrement effacée sur les parties blanches et vertes, marques de cuisson “T”.

Ce médaillon fait partie avec ceux aux armes de la famille de La Palud (GE_2251) et de La Palud et d’une famille alliée non identifiée (GE_2252), tous deux également dans la collection du Musée Ariana, des quelques rares vitraux médiévaux profanes genevois à avoir été conservés jusqu’à aujourd’hui. En regard d’autres créations de cette période, Lapaire (2008, p. 23) a estimé leur datation entre la fin du XVe et le début du XVIe siècle. De petits rondels héraldiques similaires sont connus en Suisse au long des XIVe et XVe siècles, à l’instar de trois médaillons aux armes non identifiées conservés dans la Wallfahrtskapelle Heiligkreuz (Bernrain) à Kreuzlingen dans le canton de Thurgovie, datés vers 1390 (TG_1371, TG_1372, TG_1373).

Le peintre verrier n’est pas identifié. Plusieurs peintres verriers importants ayant été actifs à Genève avant la Réforme (Deonna, 1942, p. 216), l’exécution de ce rondel pourrait être genevoise.

Le présent rondel provient de l’ancienne auberge de la Tour Perse, sise à la rue du Rhône à Genève (Deonna, 1929, p. 26). Il s’agissait d’un important établissement de la cité (Blavignac, 1878, p. 165-168). Une enseigne de cette hôtellerie, datée de 1761, est aujourd’hui conservée au Musée d’art et d’histoire (MAH) de Genève (inv. n° 12656).

Cité dans :

• Deonna, 1929, p. 26, n° F. 117.

• Lapaire, 2008, p. 23, fig. 18.