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GE_2049: Fragment du vitrail de saint Michel
(GE_Geneve_Ariana_GE_2049)

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Titre

Fragment du vitrail de saint Michel

Type d'objet
Dimensions
44.4 x 96 cm (en lumière)
Artiste
Lieu de production
Datation
vers 1490
Lieu
Emplacement
exposé
Numéro d'inventaire
018170
Projet de recherche
Auteur·e et date de la notice
Aude Spicher 2025

Iconographie

Description

Fragment de vitrail en arc brisé représentant sur un fond damassé bleu le sommet d’un dais à l’architecture flamboyante, dont les pinacles évoquent des branches qui servent de perchoir à des perroquets et des oiseaux de proie.

Code Iconclass
25F33 · oiseaux de proies, rapaces
25F35(PARROT) · oiseaux décoratifs : perroquet
Mot-clés Iconclass
Inscription

aucune

Signature

aucune

Matériaux, technique et état de conservation

Technique

Vitrail au plomb, verre incolore et coloré, grisaille, jaune d’argent

Etat de conservation et restaurations

Bon état, quelques fissures, quelques compléments.

Historique de l'oeuvre

Recherche

Ce vitrail forme un ensemble avec six autres verrières médiévales (plus ou moins fragmentaires) connues, provenant des baies de du choeur de la cathédrale Saint-Pierre de Genève. Éclairée par vingt-trois fenêtres réparties sur trois niveaux, l'abside prend la forme d’un polygone à sept pans.
Le programme iconographique des verrières du chœur, qui se prolongeait peut-être par des peintures, n’est pas connu (Lapaire, 2008, p. 14). Les vitrages qui sont parvenus jusqu’à nous possèdent une composition similaire courante dans l'art verrier dès le début du XVe siècle, avec un saint personnage figuré en pied au centre d’un baldaquin gothique richement décoré, présenté au-dessus des armoiries du donateur. Si les six vitraux de l’abside présentent une apparente unité de composition, ils se distinguent les uns des autres d’un point de vue stylistique. Cela est particulièrement visible dans les dais : celui de Pierre (GE_2014) avec ses solides formes géométriques évoque le gothique flamboyant du milieu du XVe siècle, ceux de Paul (GE_2015) et André (GE_2016) suggèrent par leur architecture plus légère et régulière une exécution de quelques années postérieure au premier, ceux de Jacques (GE_2012), Jean (GE_2013) et Michel (GE_2049) voient leur architecture s’animer grâce aux formes ornementales presque végétales des pinacles, ainsi qu’à la présence d’oiseaux et de scènes secondaires, tandis que celui de Marie-Madeleine (GE_2017), typique de la fin du XVe siècle, reprend de manière plus fantaisiste les formes des premiers panneaux (Aballéa, 2020, p. 46-52). Ces différences s’expliquent en partie par la durée du chantier des vitraux, qui s’est déroulé selon Aballéa (2020, p. 46) en deux campagnes distinctes, vers 1460-1470, puis entre 1487 et 1500.
La commande des vitraux s’est ainsi déroulée de manière progressive au cours de la seconde moitié du XVe siècle, au gré des donations effectuées par le chapitre et les chanoines (Aballéa, 2010, p. 404). Selon Schätti (2013, p. 164-165), le choix des saints résulte probablement des exigences des différents commanditaires. Bien que le fragment de la verrière de saint Michel qui soit parvenu jusqu’à nous ne soit pas orné des armoiries du commanditaire, l’obituaire de la cathédrale mentionne la donation de cette baie par Dominique de Viry († vers 1501), nommé chanoine du chapitre cathédral de Genève en 1487. Cette donation pourrait dater de sa nomination (Beer, 1965, p. 231), supposition soutenue par le style du panneau (Aballéa, 2020, p. 52).

Les verrières du chœur semblent avoir été réalisées à Genève, par différents peintres verriers renommés, établis dans la cité. Selon Aballéa (2020, p. 56), leur style est particulièrement révélateur des particularités du contexte artistique du XVe siècle à Genève, qui présente un enchevêtrement de traditions, allant du gothique international aux formes flamandes amenées par le retable de Konrad Witz, en passant par des influences françaises. Plusieurs « maîtres des vitraux de la cathédrale » ont été désignés par le chapitre pour assurer le bon entretien des verrières de Saint-Pierre. Cette fonction a successivement été occupée de 1419 à 1467 par le maître verrier genevois Janin Loysel, puis par son fils Mermet, remplacé en 1475 par Hans Witz, avant de revenir de 1485 à 1515 au moins (?) à Etienne Fabri, dit Marlioz (Aballéa, 2020, p. 53).
De la verrière de saint Michel, seul subsiste aujourd’hui le sommet du dais architectural. Le reste de la baie a probablement été détruit dans le courant du XIXe siècle, avant 1882, date à laquelle elle ne semble plus se trouver dans le chœur de la cathédrale (Deonna, 1925, p. 97). Le peintre verrier n’est pas connu. Au vu des similitudes stylistiques entre les vitraux de Jacques, Jean et du dais de Michel, Aballéa (2020, p. 56) a proposé d’y voir l’œuvre d’un même maître non identifié.

La commande des vitraux prend place à la suite de deux incidents survenus entre 1430 et 1441 qui ont fortement endommagé la cathédrale Saint-Pierre de Genève. Le chapitre entreprend dès 1437-1438 un vaste chantier de rénovation, soutenu par le pape Félix V, ancien duc Amédée de Savoie élu en 1439 (Schätti, 2013, p. 152). Le début de la campagne intérieure, vouée à l’embellissement de l’abside, est marqué par la réalisation du retable peint en 1444 par Konrad Witz et se poursuit entre 1450 et 1500 par la commande de vingt-trois verrières, placées au-dessus du retable (Schätti, 2013, p. 154). La disposition d’origine des vitraux ne peut pas être reconstituée avec certitude, car vers 1540-1545, les verrières subsistantes de la cathédrale ont probablement été remontées dans les fenêtres basses de l’abside pour correspondre à la nouvelle liturgie. Cet agencement est attesté au XVIIIe siècle, sans preuve de changement avant leur dépose en 1888 (Lapaire, 2008, p. 14).
Les vitrages ont été conservés après la Réforme, peut-être pour des raisons économiques (Deonna, 1925, p. 320 ; Aballéa, 2010, p. 404). Au fil des siècles, les vitraux ont été fortement endommagés, voire presque entièrement détruits pour celui de Michel, et restaurés à l’aide de compléments plus ou moins hétérogènes. De ce fait, il a été décidé en 1885 de les déposer et de les remplacer par des copies (à l'exception de celui de Michel) exécutées par l'atelier de Friedrich Berbig de Zurich entre 1886 et 1894 (Mayor, 1892, p. 53). Ceux-ci sont toujours en place dans le chœur aujourd’hui (cf. GE_17.02). L'artiste a reconstitué certaines des parties manquantes, notamment des soubassements armoriés, ce qui explique que les commanditaires soient parfois différents sur les copies (cf. Deonna, 1925, p. 334).
A l’exception du sommet de la lancette de Michel qui a été achetée dans une collection particulière en 1944, les verrières médiévales ont été remises en 1887 à la Ville de Genève, puis entreposées en 1888 au Musée archéologique de Genève, avant de rejoindre en le Musée d’art et d’histoire (MAH) de Genève à son ouverture (Aballéa, 2020, p. 45, note 14). Afin de pouvoir être exposés, les vitraux les mieux conservés, ceux de Jacques et Jean, ont été restaurés entre 1907 et 1909 par l’atelier fribourgeois Kirsch & Fleckner, suivis vers 1923-1924 des quatre autres vitrages par le verrier genevois Jacques Wasem. En 1980, les verrières ont été nettoyées et regroupées dans une salle du parcours permanent du MAH, dans leur disposition actuelle.

Cité dans :

  • Rigaud & Hébert, 1845, p. 24.

  • 1891, p. 52.

  • Deonna, 1925, p. 330-331.

  • Deonna, 1951, p. 97-98.

  • Beer, 1965, p. 242, pl. 191.

  • Lapaire, 1989.

  • Lapaire, 2008, p. 39, fig. 4.

  • Aballéa, 2020, p. 53, fig. 15.

Datation
vers 1490
Période
1487 – 1500
Sites antérieures
Lieu de production

Provenance

Date d'entrée
1944
Propriétaire

Musée Ariana, Genève

Musée Ariana, Ville de Genève, Numéro d'inventaire: 018170, Genève (Suisse)
Donateur·trice / Vendeur·euse

Anonyme

Propriétaire précédent·e

Provient de la collection de vitraux du Musée d’art et d’histoire de Genève

Bibliographie et sources

Bibliographie

Aballéa, S. (2010). Maîtres verriers de la cathédrale Saint-Pierre. In K. Tissot (Dir.) Artistes à Genève de 1400 à nos jours (p. 404-405). Genève : L'APAGe/Notari.

Aballéa, S. (2020). Les peintres verriers dans le duché de Savoie et les vitraux de la cathédrale Saint-Pierre de Genève. In Artistes et artisans dans les États de Savoie au Moyen Âge : de l'or au bout des doigts. Cinisello Balsamo, Milano : Silvana. 43-73.

Anthonioz, S. (Dir.). (2025). Post Tenebras Lux. La collection de vitraux du Musée Ariana. Genève : Éditions Georg.

Beer, E. J. (1965). Die Glasmalereien der Schweiz aus dem 14. und 15. Jahrhundert, ohne Königsfelden und Berner Münsterchor. Bâle : Birkhäuser Verlag.

Blondel, L. (1950). Liste des peintres verriers de la cathédrale Saint-Pierre, de la chapelle des Macchabées et des Notre-Dame la Neuve. Genava, 28, 47-51.

Deonna, W. (1942). Les arts à Genève : des origines à la fin du XVIIIe siècle. Genava, 20, 1-499.

Deonna, W. (1951). Cathédrale Saint-Pierre de Genève : Les vitraux. Genava, 29, 88-104.

Elsig, F. & Schätti, N. (2013). Le contexte artistique. In F. Elsig & C. Menz (Dir.). Konrad Witz. Le maître-autel de la cathédrale de Genève. Histoire, conservation et restauration (p. 177-193). Genève : Slatkine.

Lapaire, C. (1989). Saint-Pierre, Cathédrale de Genève : Les vitraux. Genève : Fondation des Clefs de Saint-Pierre.

Lapaire, C. (2008). Le vitrail à Genève, des origines à 1835. In Emotion(s) en lumière : le vitrail à Genève (p. 12-48). Genève : La Baconnière/Arts.

Mayor, J. (1892). Fragments d'archéologie genevoise. Genève : Georg.

Rigaud, J.-J. & Hébert, J. (1845). Recueil de renseignements relatifs à la culture des beaux-arts à Genève. Dès les temps anciens jusqu'à la fin du seizième siècle. 1ère partie. Ferdinand Ramboz.

Saint-Pierre, ancienne cathédrale de Genève. (1891). Genève : Association pour la restauration de Saint-Pierre.

Schätti, N. (2013). La commande du retable et le décor de la cathédrale. In F. Elsig & C. Menz (Dir.). Konrad Witz. Le maître-autel de la cathédrale de Genève. Histoire, conservation et restauration (p. 151-175). Genève : Slatkine.

Références à d'autres images

La photothèque du MAH conserve des négatifs souples de divers formats (majoritairement 13x18 cm) datés entre 1981 et 1983 qui documentent la restauration des panneaux de la cathédrale de Genève. Les clichés montrent essentiellement les différents étages des baies (avers et revers). Les négatifs portent les numéros d’inventaire des vitraux concernés.

Informations sur l'image

Nom de l'image
GE_Geneve_Ariana_GE_2049
Crédits photographiques
© Musée Ariana, Ville de Genève / Photo : Cyrille Girardet & Helder Da Silva
Date de la photographie
2024

Proposition de citation

Spicher, A. (2025). Fragment du vitrail de saint Michel. Dans Vitrosearch. Consulté le 5 décembre 2025 de https://www.vitrosearch.ch/objects/2716984.

Informations sur l’enregistrement

Numéro de référence
GE_2049