Research
Le panneau a été donné en 1569 par la commune zougoise de Hünenberg. Un ancien inventaire attribue cette commande à la famille noble von Hünenberg, issue de Zoug, dont les armoiries sont similaires (Sidler, 1905, p. 104). La présence d’un mont de sinople sur lequel se dressent les licornes accolées étant propre aux armoiries de la commune (Iten & Zumbach, 1974, p. 238), l’écu représenté sur le vitrail ne correspond donc pas à celui de la famille. De plus, cette famille de chevaliers et de ministériaux étant progressivement tombée dans l’anonymat après avoir perdu l’essentiel de sa fortune à la fin du XVe siècle (Staub, 1943 ; Hälg-Steffen, 2021), il semble plus probable que ce panneau daté de la seconde moitié du XVIe siècle relève d’une commande de la ville. Bien que la présence d’une femme comme porte-écu soit plutôt rare sur les vitraux communaux, Bergmann (2004, p. 48) relève l’existence d’un premier vitrail héraldique d’iconographie similaire offert par Hünenberg vers 1555, recensé à Nostell Church (cf. Boesch, 1937, p. 114-115, n° 179). Un autre panneau daté de 1554 avec saints Jacques et Wolfgang encadrant l’écu de la commune, aujourd’hui perdu, se trouvait au château d’Amsoldingen (Bergmann, 2004, p. 48, fig. 32). Un fragment de vitrail héraldique de la commune datant du XVIIe siècle, aujourd’hui perdu, est également cité dans Boesch (1937, n° 151). Le Museum Burg de Zoug conserve un panneau communal daté de 1706 (inv. 3505, in Bergmann, 2004, p. 514, n° 292), attribué au peintre verrier zougois Franz Josef Müller (1658-1713).
Au moment de la création du vitrail, plusieurs maîtres sont actifs à Zoug, tels que Bartholomäus I Lingg (vers 1540 – après 1580) ou Melchior I Müller (vers 1530/35-1617). Le style et la composition ne présentant pas de rapprochements particuliers avec leurs créations respectives connues, le panneau pourrait plutôt être de la main d’un autre peintre verrier zougois inconnu.
La représentation centrale accordant une place importante aux armoiries de la commune, il est probable que le vitrail ait été destiné à orner les baies d’un édifice public, à ce jour non identifié.
Cité dans :
Sidler, 1905, p. 104, n° 110.
Deonna, 1938, p. 177, n° 105.
Wyss, 1968, p. 35, n° 3.
Iten & Zumbach, 1974, p. 238.
Bergmann, 2004, p. 48 ; remarques : faussement daté de 1599 dans le texte.
Dating
1569
Commissioner
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