Lancette avec une fine bordure et un encadrement architectural surmonté d’un arc en accolade. Les parties supérieures et inférieures sont ornementales. Le centre est vide.
Aucune
Lancette avec une fine bordure et un encadrement architectural surmonté d’un arc en accolade. Les parties supérieures et inférieures sont ornementales. Le centre est vide.
Aucune
Papier froissé, plis, bords abîmés, taches
Gouache, crayon
Ce carton en couleur correspond aux cadres ornementaux à l’échelle 1:1 de chacune des lancettes des six vitraux de l’église Saint-Jacques à Nuvilly. L’artiste a imaginé deux variantes qu’il dessine en parallèle. L’une avec un fond rouge et une bordure bleue, l’autre avec les couleurs inversées. Pour les deux fenêtres du choeur, il ajoute un petit motif en croisillon qui vient orner les éléments en couleur de la bordure. Il figure à droite du carton et est indiqué clairement par quelques mots rédigés par l’artiste.
Le cycle de six vitraux pour l’église Saint-Jacques de Nuvilly, sanctuaire campagnard baroque édifié en 1687 (Lauper, 2012, p. 262), date de 1937 et est l’oeuvre d’Henri Broillet et de l’atelier fribourgeois Kirsch & Fleckner, comme l’indiquent les signatures en bas à droite du vitrail des évangélistes Marc et Matthieu. Le bâtiment subit une restauration intérieure complète entre 1952 et 1953 puis extérieure en 1969. La dernière intervention d’importance dans le bâtiment a lieu entre 2006 et 2007 (Andrey, 2006, p. 16).
Pour ce projet, Broillet dessine des cartons en couleur mais aussi en noir et blanc. Alors que les motifs pour la partie inférieure de chaque lancette dans la nef sont en couleur, les saints les surmontant sont en noir et blanc. Mais les cartons pour les évangélistes du choeur sont quant à eux en couleur. On peut supposer que l’artiste a voulu leur accorder une importance plus grande. Ce que nous pouvons affirmer c’est que leur dessin est très différent. Alors que les saints dans la nef sont hiératiques et stylisés, les évangélistes dans le choeur sont plus réalistes, dans l’action, et expriment une forme de tension dramatique. Ils sont sans conteste les vitraux les plus intéressants du cycle et nous rappellent, par leur puissance suggestive et leurs coloris, les vitraux réalisés quinze ans auparavant pour le choeur de l’église de Saint-Aubin.
Dans cette seconde partie des années trente, l’artiste n’a pas une grande activité verrière. En 1935, il termine le projet pour le vitrail de la grande rose de la façade occidentale de l’église Saint-Pierre à Fribourg et en 1939, il réalise dix verrières pour la chapelle de l’EMS des Fauvettes à Montagny-la-Ville (aujourd’hui au Vitromusée Romont). Conservateur du musée d’art et d’histoire de Fribourg depuis 1928, il ne peut probablement plus accorder un temps considérable à son art.
Donation privée
Vitrocentre Romont
Collection privée
Andrey, Y. (2006). Restaurons l’église baroque de Nuvilly ! Fribourg, Suisse : Service des biens culturels. Nuvilly, Suisse : Paroisse de Nuvilly.
Lauper, A. (2012). Nuvilly. Dans Société d’histoire de l’art en Suisse (dir.), Guide artistique de la Suisse (tome 4b, p. 262). Berne, Suisse : Société d’histoire de l’art en Suisse.
Schöpfer, H. (1994). Nuvilly : église Saint-Jacques. Inventaire du patrimoine religieux (IPR). Document inédit.
Vitrocentre Romont